ODILON. Je ne suis pas dans l'immobilier !
L'HOMME D'AFFAIRES. Je me demande bien où vous êtes, ce que vous faites, vous, les chiffes molles ramollis mous !
ODILON. Je travaille !... J'ai été au chômage. Et puis j'ai eu la chance, extrême, de retrouver un emploi. Maintenant cet emploi me tue. Je suis au bord de la dépression nerveuse.
L'HOMME D'AFFAIRES. Connais pas tout ça. Désolé. Peux pas faire Vous. Et puis m'en fous.
ODILON. Je suis cuit. (Il pleure.)
L'HOMME D'AFFAIRES. (Il joue l'homme.) Chérie, cet emploi me tue. Je suis au bord de la dépression nerveuse.
ODILON. (Il joue la femme.) Ne te plains pas. Tu as eu la chance d'en retrouver un.
L'HOMME D'AFFAIRES. (Il ne joue plus.)Est ce que je me plains ? M'avez-vous déjà vu me plaindre ? Est ce que je suis du genre à se plaindre ?
ODILON. (Il joue toujours la femme.) Non chérie. Mais cet emploi te tue. Tu es au bord de la dépression nerveuse.
L'HOMME D'AFFAIRES. (Il joue l'homme.) Fin. Je me mets à mon compte.
ODILON. (Il ne joue plus.) Vous croyez ?
L'HOMME D'AFFAIRES. (Il joue toujours l'homme.) Je crée mon entreprise.