ODILON. C'est un club de tennis.
Les terrains en terre battue. La terre rouge brique. Rouge brique orange quand la terre est sèche. Rouge brique marron quand la terre est humide. La terre battue, de l'orange au marron et du marron à l'orange. Et nous. Chaque jour la terre battue et nous. Chaque jour, bien placé, les petits pas, les sauts sur la terre battue. Souple souple glisse. Souple souple glisse. Et parfois la chute avec les taches rouges sur le maillot blanc. Lisser balayer arroser. Et sentir la terre battue. Et jouer sur la terre battue. Le club n'est pas tout jeune. Le grillage des cours pris par le temps. Le grillage n'est plus tendu. Il gonfle sous son poids. Le grillage ne se tend plus. Il gonfle sous le temps. Le grillage, c'est la voilure du club. Le club n'est pas tout jeune. Sur les cours ça ne frappe plus. La force a cédé à la ruse. On contourne. On n'affronte plus. Ce n'est plus une guerre, c'est une guérilla. C'est le grillage qui le dit en gonflant sous le temps comme la voile sous le vent. Il gonfle le grillage, il ne se tend plus, et le club continue. Le bruit mat, net, rond de la balle frappée par la raquette, les respirations crispées, longues, et les cris sonores, étouffés, aigus, graves des joueuses, des joueurs enfants, adolescents, adultes, vieux. C'est un jeu. A un contre un. A deux contre deux. Nous nous renvoyons une balle avec une raquette par-dessus un filet qui coupe en son milieu un terrain en terre battue. Ce terrain est notre maison.
Les terrains en terre battue. La terre rouge brique. Rouge brique orange quand la terre est sèche. Rouge brique marron quand la terre est humide. La terre battue, de l'orange au marron et du marron à l'orange. Et nous. Chaque jour la terre battue et nous. Chaque jour, bien placé, les petits pas, les sauts sur la terre battue. Souple souple glisse. Souple souple glisse. Et parfois la chute avec les taches rouges sur le maillot blanc. Lisser balayer arroser. Et sentir la terre battue. Et jouer sur la terre battue. Le club n'est pas tout jeune. Le grillage des cours pris par le temps. Le grillage n'est plus tendu. Il gonfle sous son poids. Le grillage ne se tend plus. Il gonfle sous le temps. Le grillage, c'est la voilure du club. Le club n'est pas tout jeune. Sur les cours ça ne frappe plus. La force a cédé à la ruse. On contourne. On n'affronte plus. Ce n'est plus une guerre, c'est une guérilla. C'est le grillage qui le dit en gonflant sous le temps comme la voile sous le vent. Il gonfle le grillage, il ne se tend plus, et le club continue. Le bruit mat, net, rond de la balle frappée par la raquette, les respirations crispées, longues, et les cris sonores, étouffés, aigus, graves des joueuses, des joueurs enfants, adolescents, adultes, vieux. C'est un jeu. A un contre un. A deux contre deux. Nous nous renvoyons une balle avec une raquette par-dessus un filet qui coupe en son milieu un terrain en terre battue. Ce terrain est notre maison.
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