L'Homme d'Affaire gît à terre. Odette et La Chef de Gare le veillent. Odilon est assis sur l'Homme d'Affaires.
ODILON. Je suis Pablo la pute qui tue. La femme qui crie. Celle qui n'est pas ce qu'on croit que qui quand on découvre ce qu'elle est est l'inverse tordu de ce qu'on croit qu'elle était. Je serai votre mante mes hommes pour vous mes femmes.
ODETTE. Je crois en l'homme, en mon prochain homme, en l'amour l'amour l'amour, un amour bon papa, bon comme sa bonne tête de bon papa, ses yeux doux tellement gentils…
LA CHEF DE GARE. Je ne verrai pas. Je n'entendrai pas quand bon papa mon homme…
ODETTE. Oui. C'est vrai. Il n'est pas aussi propre que ce qu'il dit. C'est vrai que quelque part et même pour une bonne part c'est un salaud…
LA CHEF DE GARE. Mais bon quand même oh oui quand même c'est un mec bien, bon, sur qui on peut compter. Et puis, si lui c'est un salaud, son frère ou son cousin ou son copain ne sont pas forcément des salauds…
L'HOMME D'AFFAIRES. Elles viennent et elles reviennent toujours. Comme les vagues sur le cadavre du soldat. Et ainsi ainsi ainsi…Il n'y en a qu'une qui m'a baisé. J'aurais dû me méfier. Elle s'appelait Pablo. C'est pas normal pour une femme….Elle m'écoutait comme une petite fille et comme une mère. Pendue à tout ce que je débitais, la femelle.